Le thème de l'amour
est particulièrement présent. On retrouve la marque des chansons galantes du
Moyen Age dans les pastourelles
; ces chansons d'amour s'inscrivent très souvent dans un contexte pastoral,
parfois symbolique. Mais c'est surtout sous forme d'anecdotes
que la tradition populaire préfère le présenter ; les chansons racontent
alors avec humour les histoires galantes ou mettent en avant les travers du mariage
(perte des libertés, mals-mariés...).
Les ballades
et complaintes peuvent aussi présenter ce thème
; ces genres ne se limitent toutefois pas aux seules histoires d'amour : histoires
de personnages légendaires, de mendiants
ou
vagabonds, ou encore de conscrits ou
engagés.
Les chants
historiques, fondés sur des faits réels,
s'appuient souvent sur des récits de conscrits, mais ils évoquent aussi
des histoires de marins et
de bateaux ; les évènements y sont
généralement relatés avec solennité et en mettant en avant la bravoure
des combattants.
Toutes ces
chansons faisaient partie du répertoire des veillées où l'on chantait
aussi des chants
énumératifs qui nécessitaient une grande virtuosité
du chanteur, ou des chansons
mensonges ou des
chansons jeu qui incitaient souvent à boire
ou manger.
On chantait
aussi au travail pour se donner du courage notamment lors des travaux des champs,
pour encourager les bêtes (chants de briolages...) ou les gens (moissons,
vendanges...) ; les artisans et
compagnons avaient aussi leur chants. Ces chants
de travail étaient souvent des rengaines
qui imitaient le bruits des outils, mais on trouve aussi de nombreuses chansons
anecdotiques s'attachant à ces activités.
Des fêtes
saisonnières rythmaient la vie campagnarde,
mais aussi villageoise ; elles étaient l'occasion de bals où l'on
dansait au son des instruments mais aussi sur les chants à répondre
et les chansons à danser.
Lors des étrennes ou du mois de Mai, les jeunes allaient de maisons en
maisons entonnant des chansons de quêtes pour inciter les
habitants à leur faire quelques menus cadeaux...
Les enfants
participaient souvent à ces quêtes, mais ils avaient aussi un
répertoire propre : comptines et
berceuses mais aussi des rondes composent ce
répertoire de chansons enfantines.